Uchiha Kamikawa
Date d'inscription : 11/08/2024
Renommée : 61
 | | Sujet: Uchiha Kamikawa le médecin naïf. Dim 11 Aoû 2024 - 20:43 | |
| Uchiha Kamikawa
Âge : 28 ans
Nindô : « Seul les morts sont à l’abri de la guerre. »
Village : Nukenin
Rang : ANBU
Clan : Uchiha
Affinité : Raiton – Futon
Équipement : une fronde, un no dachi, une trousse de soins et une autre d’embaumeur.
Caractère
Quand on possède un marteau, tous les problèmes ressemblent à des clous.
Quand on possède un sharingan, tous les problèmes justifient son usage.
Se battre comme soigner.
Kamikawa, évidemment, en a usage sur la main de Kin Tsuchi. La genin du village caché du son a glissé sa main dans une meule à grain. Un paysan s’en servait pour casser des noix et avec des réflexes de ninja, on ne risque rien à en prendre une, parce que les accidents bêtes n’arrivent qu’aux autres.
Jusqu’au moment où le réel débarque au galop, avec une main cassée en 25 endroits différents, des phalanges fracturées en trois points et une myriade de détails sordides.
Le légendaire sharingan, devient l’instrument d’un chirurgien de talent pour réparer l’irréparable. Il faut bien les pupilles rouges du clan Uchiha pour discerner les dégâts et tout remettre en place.
Ce qui est une blessure pouvant détruire la carrière d’un ninja devient un simple accroc qu’on corrige en quatre heures de boulot. Kamikawa est du genre attentif, méticuleux, il ne laisse rien au hasard et travaille scrupuleusement. Avec un brin de fierté qu’il cache bien, la blessure de Kin est l’occasion de mettre tout son savoir à l’œuvre, de démontrer pourquoi il a été médecin au sein de l’ANBU de Konoha.
Il prend au sérieux la blessure, il aide sincèrement une genin d’Oto. Il ne peut pas s’en empêcher, il est médecin avant d’être ninja.
La crise de conscience et la réflexion surviennent après. Quand vient l’heure de nettoyer les instruments et de demander un paiement pour les services rendus.
Kamikawa pose le regard sur un scalpel qui n’a encore jamais servi. Ses réflexes de l’ANBU ressurgissent, cette voix dans le coin de sa tête qui lui ordonne de tuer les trois enfants derrière-lui. De se saisir d’un long couteau et de prendre exemple sur Itachi Uchiha, le meurtrier sanguinaire.
Douze mois dans l’ANBU laissent des traces et dans son métier, les erreurs se paient chères. Kamikawa a une hésitation : s’ils reviennent en vie à Oto, ils iront voir Orochimaru, ils lui diront qu’ils ont vu le fameux sharingan. Alors, il passera d’un simple médecin de la pègre, à un authentique nukenin recherché par le sannin renégat.
Le meilleur enchaînement d’action est de les tuer, puis de faire disparaître les corps dans la forêt. Tout moyen d’identification doit être détruit et les témoins soudoyés.
Puis au dernier moment, Kamikawa se ravise. Il a déserté pour cette exacte raison. Pour ne plus avoir à compromettre sa morale.
Cela va faire plusieurs années qu’il vit avec cette peur constante d’être retrouvé. Combien de nuits passées à guetter après avoir vu un individu suspect en ville ? De mauvais regards qui ont failli tourner en bagarre ? D’attentes anxieuses, à se préparer à un commando jamais venu ? Il y a cette paranoïa constante, contrebalancée par la liberté.
Celle de ne plus répondre à personne, de pouvoir voyager jusqu’au bout du monde, de fréquenter toutes les compagnies, de suivre autre chose que le nindô d’un village qui a fait son temps. Celle de ne pas dégainer son sabre, de juger de lui-même si quelqu’un doit vivre ou mourir.
« Quel est votre prix ? » Demande Kin avec une nette appréhension.
Ils ont retenu le sharingan. Ils craignent sa simple existence désormais. Kamikawa n’est plus le discret médecin clandestin que l’on va voir à l’occasion, après une bataille féroce : c’est un représentant d’un clan éteint, qui inspirait jadis une peur irrationnelle.
« Où alors… » Hésite la genin et l’irio-nin ferme les yeux avec lassitude.
Non, ce n’est pas la fin du voyage pour eux. Il n’y aura pas de menaces, ni de violences.
Durant ses années de ninja, il a bu ce calice jusqu’à la lie. Le sang ne l’intéresse guère, même maintenant.
Malgré son tempérament discret, poli, volontaire, les enseignements de l’ANBU reviennent à la charge : il a sous les yeux trois enfants qui n’ont pas l’âge d’un awamori correct et en même temps, trois témoins clef. Certains ne voient que cela : la menace, le risque. Au contraire, Kamikawa voit un trio de mômes qui devraient étudier plutôt que de porter un bandeau d’identification. Avec le recul, personne ne devrait devenir ninja aussi jeune, ni même à sortir du village pour faire un travail qui incombe aux vieux. Que les aigris amers et rancuniers mènent leurs propres guerres au lieu d’envoyer des jeunes en colères et sans repères.
Si un jour Kamikawa doit mettre en terre un ninja d’Oto, ce sera Orochimaru et certainement pas les enfants qu’il a recruté çà et là.
« Non, vous ne me devez rien. Je vous fais mes adieux, connaissant votre maître, il voudra me poursuivre. » En face, Dosu s’apprête à dire quelque chose, mais Kamikawa l’interrompt. « Je n’ai aucune garantie que vous gardiez le silence. Puisque vous tuer est hors de question, cela ne me laisse qu’une solution : partir. »
C’est la seule qui lui semble acceptable.
Il n’a pas la foi d’occire trois genins qui ont eu le malheur de chercher son aide.
Histoire
Le Genin apprend à vivre en ninja.
Le chuunin apprend à faire la guerre.
Le juunin apprend à être un chef.
L’ANBU apprend à supporter ses états d’âmes.
1647 : naissance à Konoha d’Uchiha Kamikawa. D’un père Uchiha et d’une mère samouraï.
L’enfance de Kamikawa est heureuse, son père est un ninja de valeur, qui s’efforce de lui inculquer l’idéal du clan, la force, l’honneur et la bravoure. Au contraire, sa mère veut qu’il soit un esprit libre, elle l’encourage à développer son intelligence, son esprit critique et une certaine bienveillance.
Très tôt, il est pris en charge par un ami de la famille afin de devenir un ninja médecin, au grand dam de son père qui voulait en faire un Uchiha pure souche.
1662 : c’est le baptême du feu pour un Kamikawa genin, qui combat de manière exemplaire durant la dernière année de la troisième guerre ninja. Il éveille son sharingan au premier accrochage et triomphe grâce à ce talent clanique. Pour le récompenser de ses exploits au combat, il est nommé chuunin à la fin du conflit.
Il rentre à la maison effrayé par les combats. Son père le félicite, car il a « bien représenté le clan », plus encore, il a abandonné certains loisirs « typiquement féminins » tels que le dessin ou la musique. Sa mère s’en inquiète, l’incite à continuer la médecine afin qu’il puisse être à l’arrière des lignes pour la prochaine guerre.
1663 : l’attaque de Kyuubi sur le village constitue un second baptême pour un Kamikawa cette fois apprenti-médecin. Il est félicité pour son sang-froid, notamment lors des opérations de triage et sa clairvoyance dans le diagnostic de plusieurs blessures. On le nomme tokubetsu-jonin. Il garde pour lui qu’il a développé la deuxième pupille lors du triage et des soins de masse.
Kamikawa se remet difficilement de ce déchaînement de violence. Il digère mal les opérations de triage où il a fallu renoncer à soigner des ninjas du village. Tout cela le motive à redoubler d’efforts dans son apprentissage de la médecine. Le reste du clan Uchiha trouve au contraire que le triage était nécessaire, les décisions difficiles qu’il a dû prendre, la preuve que le sang Uchiha coule dans des veines.
1664 : lors d’un voyage à l’étranger, Kamikawa croise le chemin de Tsunade et de sa disciple Shizune.
Kamikawa s’entiche de cette dernière, mais n’ose pas lui parler, de peur d’avoir l’air bête. S’ensuivent trois longues années où il devient un coureur de jupon pour oublier un entichement suffisamment fort pour terrasser un démon à queue. Le stress d’avoir des vies à sauver, la frustration de ne pas avoir parlé à la disciple de la légendaire sannin, l’envie d’être plus qu’un simple clanique, tout cela amène Kamikawa à faire une crise d’adolescence assez tardive, sans disputes parentales. Au lieu de ça, il a un train de vie de poète dépressif : boire, fumer, fréquenter toutes les filles du village.
Un effet involontaire de cette ouverture d’esprit à l’égard de la gente féminine, réside dans la grande variété de ses fréquentations. Moins « sectaire » que le reste du clan, il noue des liens avec un peu tout le monde.
1665 : mission qui tourne au drame suite à des informations erronées. Ce qui devait être une simple libération d'otage se transforme en une poursuite féroce pour retrouver un clanique disparu.
Il développe le troisième Tomoe à ce moment là, quand la frustration de passer plusieurs jours à rechercher un camarade disparu, l'épuisement moral de lui faire défaut alors qu'il est en captivité, l'incertitude sur son état de santé, se transforment en une haine de l'ennemi, de l'autre. Quand il n'est plus question d'accomplir une mission, mais de ramener un camarade à la maison, qu'importe le prix, qu'importe les conséquences.
1667 : Kamikawa trouve l’amour. Qui plus est avec une forte tête du clan : mademoiselle s’appelle Nanami. Elle a une tolérance à la bêtise proche du néant, n’hésite pas à s’engueuler avec son homme au moindre pépin et ne boude jamais. Porte toujours un gros bracelet de perles de bois au poignet. Amatrice de pancrace, de boxe et plus encore, elle encourage fortement monsieur à s’entraîner avec elle.
Pour éviter perdre trop souvent contre sa copine, Kamikawa sollicite les enseignements d’un expert en la matière : Guy.
C’est l’occasion pour lui d’apprendre une partie du fameux taijutsu anti-uchiha : regarder les pieds de son adversaire pour déduire ses futurs mouvements.
Entre les deux extrêmes du taijutsu que forment Nanami et Guy, Kamikawa a un conditionnement physique impressionnant et un cardio à toute épreuve.
1668 : Kamikawa et Nanami vivent ensemble. Ils détestent faire les tâches ménagères, qui deviennent les gages pour le perdant des duels. Se développe une tradition de déterminer aux poings, aux pieds et au ninjutsu qui fera la vaisselle, la lessive et le balai. Tout devient prétexte à un combat.
En conséquence, Kamikawa maîtrise très vite son sharingan, à un degré très poussé.
Cela lui ouvre les portes de l’ANBU de Konoha.
1669 : l’ANBU est un épisode sale. Il effectue plusieurs missions couronnées de succès, mais qui lui déplaisent profondément. Il part au bout d’un an pour redevenir un simple jônin, n’ayant plus rien à prouver.
1670 : on murmure beaucoup au sein du clan Uchiha. Nanami est très investie dans les politiques du village et traîne Kamikawa avec elle aux réunions. Quand on lui demande son avis sur l’incompétence du pouvoir en place, de la destinée manifeste du clan Uchiha et tant d’autres choses, il laisse planer l’ambiguïté. L’absence de Shisui et d’Itachi aux réunions laisse sceptique le médecin : les deux sont hyper-compétents, ils devraient avoir siège à ces débats non ?
Kamikawa mûrit petit à petit un projet de désertion qu’il ne met jamais en œuvre. Malgré la radicalité de sa chère et tendre, il ne peut se résoudre à l’abandonner et croise les doigts pour que le dénouement final soit positif.
1671 : Une missive venant de Nanami, frappée d'un sceau de cire rouge, alors qu'il est en mission au pays des artisans. Une supplique de ne pas revenir au village et de disparaître pour quelques temps. Comme quoi coup d'Etat va avoir lieu et qu'elle n'est pas certaine de qui va gagner, que l'ANBU va essayer de le liquider.
Alors Kamikawa se cache et écoute les nouvelles, il apprend le massacre du clan par Itachi Uchiha. Aucun survivant n'est signalé.
A la fin de l'année, lorsque l'agitation s'est calmée, Kamikawa ne peut s'empêcher d'aller au cimetière pour confirmer la fin tragique de sa chère et tendre.
Il est désormais un fugitif recherché, veuf et l'un des derniers Uchiha du continent.
1672 – 1674 : changement d’identité pour Kamikawa qui se teint les cheveux, efface comme il peut son accent de Konoha et ne fait plus usage du sharingan. Il erre un peu avant de se poser et de travailler pour la pègre ou d’autres pays.
Plus généralement, il fait profil bas : pas d’exploits guerriers, pas de crise de conjonctivite ninja, ne mentionne jamais son passé, ne s’approche pas d’un ninja du pays du feu. Il reste un gentil médecin paisible sans histoire, suffisamment pour qu’il serve de point de relais médical à des ninjas du village caché du son en mission. Il ne pose aucune question, panse les plaies et encaisse son argent.
Le hasard des rencontres l’amène à travailler pour un homme étrange, très proche de son argent et qui porte un grand manteau noir avec des nuages rouges.
1675 : Kamikawa reçoit la visite de trois genins du pays du son suite à une main broyée dans un accident de meule à grains. Pris de compassion pour le trio de bras cassé, il soigne Kin Tsuchi en utilisant son sharingan durant l’opération.
Conscient que la nouvelle va se répandre, Kamikawa disparaît dans la nuit.
Il y a un Uchiha en vie et ce n’est ni Sasuke, ni Itachi, la nouvelle va en contrarier plus d’un.
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